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Maurice Breschand

Artiste-graveur

samedi 27 octobre 2007, par Thérèse Boucraut

Membre de Graver Maintenant depuis 2005, Maurice Breschand a participé avec affabilité aux activités de l’association. Invité au Salon en 2004, sa modestie et sa discrétion ne laissaient pas deviner, sous des dehors un peu bourrus, la très grande qualité de son œuvre artistique de peintre, sculpteur ou graveur. Après une longue maladie, il nous a quitté en ce début de l’automne 2007.

Maurice Breschand, graveur

Maurice Breschand a appris la gravure avec quelques condisciples aux Arts Déco où elle ne se pratiquait pas encore. Mais, on avait offert à l’école la presse de Poulbot et Léon Moissinac l’avait mise à la disposition des élèves de l’Atelier Gromaire. Maurice Breschand grava pour son diplôme une série de cinq eaux-fortes pour « La Chute » d’Albert Camus.

À partir de 1962, il adopte une technique qui lui laisse la liberté du crayon sur le papier en utilisant un bâton dans le vernis mou ; il grave entre autres une série d’eaux-fortes représentant des jeux de mains : osselets, casse-noisette, poignée de mûres.

1968 fut pour lui une source d’inspiration : la série « Hommes qui marchent » au burin ou à l’eau-forte est issue des évènements de Mai 68.

Après une longue pause pendant laquelle son intérêt croissant pour la gravure se traduit aussi par l’acquisition d’estampes, Maurice Breschand reprend la gravure et utilise sur cuivre la pointe sèche parfois soutenue par des lignes de burin. Il invente des rythmes de lignes très variés à partir de modèles souvent culinaires : citrons, œufs au plat, pinces de crabes, accumulation de bouchons , de verres, etc.

Parallèlement, il développe une recherche en gravure sur bois à l’occasion des vœux.
A l’été 2006, il grave une série puissante pour « Entre deux sommes ariettes », poèmes de Sylvie Cavillier, à paraître. Ces bois témoignent de la même riche invention de hachures, de rythmes et de contrastes que les cuivres .

Thérèse Boucraut

octobre 2007